Concours Jeunes Talents  au Chalet Théâtre.

La neuvième saison de ce week end du rire aux Cimes Argentées a fait un triomphe à la vedette invitée, Yann Stotz et aux jeunes talents qui l’ont précédé. Le site de l’association est maintenant connu autant par les spectateurs de café théatre que par les professionnels du stand up et les habitués des festivals d’humour. Grâce à son réseau et à sa communication efficace, l’équipe organisatrice a rempli sa salle pour deux heures de plaisir, de clins d’œil et de rires.

Vendredi, Alex détenteur du trophée « Coq i rit »2014 était invité pour jouer le Monsieur Loyal de la soirée. Il chauffait la salle pour accueillir les deux espoirs de l’humour : Mademoiselle Serge et Charles Perut. Il revenait à la communicative vosgienne d’inaugurer la soirée avec les encouragements de son fan club. C’est avec  une énergie folle que Mademoiselle Serge a embarqué le public vers la mer ; le voyage a été l’occasion de pointer comment le quotidien peut être agaçant, dérisoire mais quelques fois très drôle ou hilarant, seul, en famille ou en couple… Charles lui succédait dans un numéro de loufoquerie rare et un savoir-faire exceptionnel pour convaincre le public d’adhérer aux expériences d’un pseudo-psycho-sociologue à l’accent germanique non éprouvé.

 Cette complicité avec les spectateurs facilitée par ses talents d’improvisateur devait d’ailleurs  être déterminante dans le vote du public sur les deux soirées pour lui décerner le trophée « Coq i rit » 2015. Alex clôturait cette première partie avec  un sujet qu’il maitrise : internet, affres et désespoirs d’une humanité en recherche de communication et de relations…

Libérés du trac, tous trois pouvaient ensuite profiter sereinement du spectacle de la « guest star » du jour, Yann Stotz également encouragé pour la seconde séance du samedi  par son complice Laurent Arnoult. Ce dernier avait bénéficié de son propre soutien lors de son dernier passage au Zénith  de Strasbourg.

Les artistes partageaient en fin de soirées tartines et autographes avec  les organisateurs comblés et le public conquis et heureux.

C’est Laurent Arnoult, qui s’était produit à La Grande Fosse en 2010 dans « Arrêtez de Mentir » qui devait remettre avec Jean François Rohrer,  pilote du Chalet Théatre le trophée à Charles Perut Ne manquez pas le One Man Show de Charles « Un poing c’est tout » à l’Espace Marceau d’Holtzheim(67) le 16 mai ou au Ze Artist dans le 19eme à Paris le 19 mai.

Nino et Alex sélectionnés pour le concours de Jeunes Talents

Les Cimes Argentées ont fait salle comble pour les deux représentations du week end de café théâtre 2014. Le concours Jeunes Talents constituait une mise en bouche. Le comité d’animation avait sélectionné deux jeunes espoirs de l'humour, Alexandre Comte et Nathan Petrel, respectivement Alex et Nino à la scène. Ils s'étaient déjà croisés sur les planches alsaciennes. Alexandre a délibérément choisi de devenir un histrion moderne : apprenti boulanger, cet ancien marmiton devenu commercial grâce à ses talents de communication, a rapidement quitté les petits jobs qui ont suivi pour entrer dans le monde du spectacle : il a inscrit son premier sketch « Alex règle ses comte » sur une quarantaine d’affiches de l’est de la France. Nathan encore collégien a testé ses talents d’humoriste auprès de ses camarades. Remarqué au Tanzmatten de Sélestat, il souhaite peaufiner son texte et son jeu de scène pour valoriser sa capacité innée à faire rire. Alex nous « comta » ses réussites et ses déboires dans la vie et le jeune Nino ses espoirs de séducteur annoncé. 

C’est avec l’inconscience de l’ado que ce dernier entrait le premier sur scène avec une pointe d’accent alsacien sympathique. Incisif, avec une débauche d’énergie à peine canalisée dans les pas dansés ou des déhanchements faussement maladroits, il nous emmenait dans l’univers des premières recherches amoureuses.  Plutôt que de se faire croquer par les filles, il choisissait de les tourner en dérision. En laissant penser qu’on pouvait vaincre le trac de « la première fois » comme celui de l’entrée sur scène, il étalait une expérience et une assurance dans le domaine qui ne pouvait laisser indifférents des adultes se souvenant de leurs premiers émois. Pour s’en défendre, beaucoup avaient sans doute mis en avant les succès et la performance. L’étaler en public en feintant la naïveté pouvait paraitre osé : Nino l’a fait, avec une présence et un dynamisme inversement professionnels au gabarit. L’exagération assumée est toujours comique.

Alex  remporte le premier trophée « COQ I RIT »

 
> Alex déroulait ses aventures, que l’âge rendait plus crédible, sur un thème très voisin : la conquête féminine. Le casque micro-accroché, dans un style posé en jouant sur le langage et le rythme du sketch, il montrait une expérience plus longue de la scène. Il rebondissait sur les réactions de la salle, montrant à l’occasion des capacités d’improvisation. Il allait conquérir le cœur du public appelé à voter pour départager les deux jeunes talents. A l’issue de la seconde représentation, le comité de l’association des Cimes Argentées lui remettait le premier trophée « COQ I RIT » . Version humoristique de l’emblème de l’association du « village que j’aime », il symbolise le succès de cette initiative de créer du café théâtre à la campagne. Le coq perché sur un cœur était remis à Alex, le tombeur de ces dames et du public de La Grande Fosse. Dans les coulisses, Vanessa Kayo, tête d’affiche de la soirée, félicitait ces espoirs du one man show. Très à l’écoute à l’heure du débriefing, Alex et Nino profitaient des conseils pour envisager les retouches de sketch qu’ils considèrent l’un et l’autre en phase d’écriture et de réglage. Familier des castings de ce type de spectacle, Jean François se disait impressionné par les performances de Nino et d’Alex et les assurait que ce passage à La Grande Fosse participerait au développement leur notoriété. Il était heureux de lui remettre l'objet le trophée Coq en cuivre sur socle bois: réalisation pour laquelle il avait œuvré comme ancien professionnel de la chaudronnerie. Alex ne manquait pas de féliciter sportivement son jeune challenger à qui il souhaitait un bel avenir sur les planches.